La question avait déjà été posée pour des acteurs comme Skype qui draîne un tiers des communications internationales et à qui l’Arcep a demandé de se déclarer comme tel – ce que Skype a pour l’instant refuser, mais c’est désormais Facebook qui se positionne comme une alternative aux opérateurs traditionnels. Le réseau social vient de lancer l’application « Home qui joue le rôle d’une super application qui permet à l’interface Facebook de devenir l’écran d’accueil de certains mobiles » rappelle Thibault Lieurade de l’institut Xerfi. Car Facebook a besoin de monétiser encore plus son milliard d’amis. Et sur ce point, il est encore assez loin de Google. Le coût par clic est de 30 centimes de dollars par clic contre 1 dollars pour Google et le taux de clic (CTR) de 1,7 % contre 2,2 %.
Par rapport aux opérateurs télécoms, la comparaison est encore plus cruelle. La rentabilité d’un membre de réseau social est d’environ 3 dollars, celle d’un abonné mobile rapporte 100 fois plus. Même s’il n’est peut-être pas équitable de comparer les modèles économiques. Dans le cas des opérateurs, c’est le client qui paye, dans celui des réseaux sociaux, ce sont les annonceurs.
Et Facebook a besoin de renforcer son modèle et sa rentabilité. Certes la croissance est très satisfaisante, le CA est passé de 272 M$ en 2008 à 5,1 milliards de dollars en 2012. Mais les profits n’ont pas suivi. En 2012, ils n’étaient que de 53 M$.